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  • dimanche 15 décembre 2019

    Manipulateurs au pouvoir


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    Les élections sont terminées, du moins pour cette année. Car pour l’année 2020 on aura encore deux autres élections qu’on pourra manipuler pour l’organisation comme les jumeler en une journée par exemple. Mais bref, c’est encore pour l’année prochaine. Voyons ce que nous pouvons dire de l’ambiance politique ?

    Circulez ! il n’y a rien à voir. Le pasteur Lala Rasendrahasina a fait la Une des journaux télévisés le soir de l’élection du 27 novembre. Pour la joie des reporters. Il fallait bien quelque chose de remarquable à raconter parce que côté ambiance, les électeurs n’accouraient pas pour effectuer leur devoir. Moins de 15% pour le taux de participation dans la majorité des bureaux de vote. Pourquoi cette paresse électorale ?

    Pour en revenir au cas du pasteur Lala Rasendrahasina, il n’était plus inscrit dans la liste électorale. Alors qu’il avait voté lors des législatives, sa carte électorale faisant office de preuve. Il avait, avec l’aide du parti Tim, rameuté les journalistes. La CENI a été alertée pour son cas. Elle a dépêché des émissaires. Ces derniers ont répondu qu’ils étaient là pour voir et qu’ils ont vu et vont transcrire les faits sur leur carnet de route (on extrapole ici). Les émissaires de la CENI ne pouvaient rien faire pour le pasteur. La CENI a même trouvé la parade : “le pasteur a déclaré son changement de domicile auprès du fokontany, depuis plusieurs mois”. Le pasteur de répondre que c’est vrai qu’il a changé de domicile mais que le changement n’a pas été validé sur la liste électorale. Il ne figure pas dans le fokontany où il vient d’emménager il figure toujours sur la liste électorale de son ancien domicile.

    La carte d’électeur en sa possession faisant foi. Le cas du pasteur n’est pas un cas isolé. Il parait que beaucoup de personnes portant le nom de Rasendrahasina dans le bureau de vote ont été rayés de la liste. Pourquoi ? Parce ce qu’ils sont susceptibles de voter pour le candidat Tim ! Il y a donc forte suspicion de manipulation de liste électorale. Mais la CENI de répondre : “circulez, il n’y a rien à faire (comprendre : voir)”. Pratiquement dans tous les bureaux de vote on peut citer des exemples où un électeur a été inscrit à tel numéro lors des législatives mais que ce numéro a changé, alors que la CENI martèle que la liste électorale n’a pas été touchée et qu’on utilise celle qui était imprimée lors des législatives. Alors la question est : pourquoi ces changements dans la numérotation sur la liste électorale ? D’autres électeurs ont carrément changé de bureau de vote. Ici la CENI pourra dire : « on a créé de nouveaux bureaux de vote et aménagé la liste en fonction de ces bureaux de vote ». Donc des noms ont été supprimés (une dizaine ou moins, dit-on, par bureau de vote). Et de l’autre côté, on retrouve plusieurs doublons. Des faits réels. Mais que la CENI minimise. A-t-on manipulé la liste électorale ? Le parti TIM, grand perdant lors de ces élections, demande une confrontation des listes émargées réclame une confrontation. La CENI se déclare incompétente. Alors ? Une incompétence qui ouvre la voie vers des réclamations style 2001…

    Et toujours question de manipulation. Voilà que les députés viennent de réclamer la libération des députés en prison (avant leur victoire lors des législatives). Et pourquoi pas ? Le président de la République peut bien gracier en direct, ne pourra-t-il pas libérer en différé ?

    Et que dire de ces nombreuses apparitions du président de la République durant la campagne électorale. Si ce ne sont pas des manipulations d’opinion, Dieu que cela y ressemble. Ces belles maquettes qu’on montre partout, tel le cas à Toamasina, pour donner un coup de pouce au candidat du pouvoir en perte de vitesse. Un exemple parmi d’autres où le président est présent et mouille sa chemise (orange). Un investissement personnel. Une présence qui d’un côté devrait se comprendre dans la mesure où la vie de la République ne s’arrête pas parce qu’il y a les élections, mais quand le président de la République prend la parole en dernier (quelques heures avant la clôture de la période pour la campagne électorale) cela ne fait que confirmer la volonté de manipuler l’opinion publique.

    Mais, ce n’est pas le président tout seul qui interfère dans la campagne électorale et dans la manipulation d’opinion et manipulation des institutions. On peut citer en dernier exemple la position de la HCC. Cette dernière vient de valider l’appellation : gouverneur. Pour la HCC, le décret n°2019-1866 du 25 septembre 2019 relatif au Gouverneur est conforme à la Constitution. Alors que le terme gouverneur ne figure pas dans la Constitution !

    C’est comme si on admettait qu’on pouvait désormais appeler le président de la République empereur de Madagascar ! De plus, la HCC nous dit que la désignation de l’organe exécutif de la Région par le pouvoir central a un caractère temporaire en vue du passage effectif au statut de collectivité territoriale décentralisée des Régions. C’est agir comme si l’électorat va valider le projet de retouche de la constitution qui sera présenté en 2020 ! Manipulation ? Je sors!

    Source/Article: Rakotoson - https://www.lakroa.mg

    1 commentaire:

    1. ce qui est sûr ce qu'une bande mafieuse vient d'acheter littéralement le pouvoir. pauvre Madagascar

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